Vigilance Jaune

L’Israélien Pegasus sera-t-il bientôt jugé aux États-Unis pour l’espionnage de journalistes ?

L’Israélien Pegasus sera-t-il bientôt jugé aux États-Unis pour l’espionnage de journalistes ?

Introduction : Alors qu’en mars 2024, un tribunal californien avait jugé l’affaire d’espionnage opposant un média salvadorien au logiciel israélien Pegasus « entièrement étrangère », une cour d’appel fédérale a relancé ce dossier le 8 juillet 2025, au motif que les journalistes ont été espionnés via des serveurs américains.

211 milliards d’euros versés aux entreprises sans contrôle : et si le vrai gouffre budgétaire, c’était les actionnaires ?

211 milliards d’euros versés aux entreprises sans contrôle : et si le vrai gouffre budgétaire, c’était les actionnaires ?

Introduction : C’est un chiffre qui fait l’effet d’un coup de tonnerre dans le ciel de la rationalité économique : 211 milliards d’euros d’aides publiques versées aux entreprises en 2023. Un chiffre avancé par un rapport sénatorial porté par le communiste Fabien Gay et son homologue LR Olivier Rietmann. C’est un tiers du budget de l’État et trois fois le budget de l’Éducation nationale. Un chiffre inédit, colossal, bien supérieur aux estimations précédentes – entre 30 et 150 milliards. L’argent public coule à flots… Une politique de la carotte, sans bâton, au service d’un capitalisme assisté – mais discrètement.

Accord d’association avec Israël : les « faucons » du camp présidentiel remontent au front

Accord d’association avec Israël : les « faucons » du camp présidentiel remontent au front

Introduction : Des députés Ensemble pour la République ont, comme le RN, rejeté une résolution visant à suspendre l’accord commercial entre l’UE et Israël, s’opposant au passage à l’application du mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale contre Nétanyahou. Un vote qui a créé le malaise au sein même des rangs macronistes.

Couches, tampons... Le Conseil d’État saisi pour faire payer les déchets aux fabricants

Couches, tampons... Le Conseil d’État saisi pour faire payer les déchets aux fabricants

Introduction : Pas question de laisser la collectivité payer pour la gestion des couches, masques et tampons usagés. Lundi 7 juillet, quatre ONG (Amis de la Terre France, France Nature Environnement, Surfrider Foundation Europe et Zero Waste France) et trois associations de collectivités [1] ont déposé un recours au Conseil d’État pour le respect du principe « pollueur payeur » aux fabricants de ces textiles à usage unique.

FSB : des services secrets étrangers utilisent un faux concours photo pour espionner les infrastructures russes

FSB : des services secrets étrangers utilisent un faux concours photo pour espionner les infrastructures russes

Introduction : Un « concours photo » aux allures anodines, promu sur les réseaux sociaux régionaux, appelait récemment les habitants de Novossibirsk – région frontalière du Kazakhstan – à envoyer des clichés de ponts, de voies ferrées, d’échangeurs ou de sites industriels. À la clé : une rémunération pour chaque cliché, classé par catégorie. Mais derrière cette mise en scène : une opération de collecte de renseignements menée par des services secrets étrangers.

IA agentique : quand l'intelligence artificielle prend l'initiative en cybersécurité

IA agentique : quand l'intelligence artificielle prend l'initiative en cybersécurité

Introduction : Comment les agents IA peuvent-ils transformer la cybersécurité ? Décryptage d’une révolution en marche.

Dernier développement technologique majeur de l’Intelligence Artificielle, les agents IA font la une des médias et suscitent l’engouement des éditeurs de tous horizons. Comment cette nouvelle génération d’IA peut-elle transformer la cybersécurité ?

L’Europe crée un « ChatGPT responsable » pour contrer la désinformation

L’Europe crée un « ChatGPT responsable » pour contrer la désinformation

Introduction : Il est un peu comme ChatGPT, mais en « version adulte », avec des garde-fous plus solides. Lancé cette semaine, ChatEurope est un chatbot d’un genre particulier : il ne fonctionne pas avec un modèle génératif américain, mais sur un corpus journalistique vérifié, produit par 15 rédactions européennes. Agence France-Presse en tête, mais également France Médias Monde, Deutsche Welle, El País ou RFI Roumanie.

Les aides publiques (ASSISTANAT)  aux entreprises ont atteint au moins 211 milliards d’euros, en 2023, calcule la commission d’enquête sénatoriale

Les aides publiques (ASSISTANAT) aux entreprises ont atteint au moins 211 milliards d’euros, en 2023, calcule la commission d’enquête sénatoriale

Introduction : Elle est pourtant à l’image de ce qu’ont révélé, parfois de façon ubuesque, les quatre-vingt-sept heures de travaux de la commission : un manque de transparence et de suivi de ce qui constitue aujourd’hui l’un des plus importants budgets de l’Etat, avec une difficulté des services étatiques eux-mêmes à s’y retrouver.

Révélations : comment des cathos réacs ont infiltré le gouvernement français

Révélations : comment des cathos réacs ont infiltré le gouvernement français

Introduction : Selon une enquête explosive publiée par Mediapart, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, un cercle ultra-conservateur, proche de l’Opus Dei et du Vatican, aurait exercé une influence directe sur les choix politiques de l’État français. Une opération d’entrisme discrète mais redoutablement organisée, menée par une droite catholique identitaire, déterminée à peser sur les orientations de la République.

Dans « Ça n'engage que moi », les journalistes de « Charlie » ont carte blanche pour vous raconter ce qu'ils veulent. Mais rien ne vous oblige à lire ça. Aujourd'hui, Coline Renault s'inquiète de la composition du comité américain sur les vaccins, une bande de complotistes qui viennent de rendre leurs premiers travaux à l'heure où la rougeole connaît en France comme aux États-Unis une flambée inédite.

Dans « Ça n'engage que moi », les journalistes de « Charlie » ont carte blanche pour vous raconter ce qu'ils veulent. Mais rien ne vous oblige à lire ça. Aujourd'hui, Coline Renault s'inquiète de la composition du comité américain sur les vaccins, une bande de complotistes qui viennent de rendre leurs premiers travaux à l'heure où la rougeole connaît en France comme aux États-Unis une flambée inédite.

Introduction : Au championnat du monde de la connerie, le Texas est devenu, ces dernières années, la capitale mondiale de la défiance vaccinale. Tout a commencé en 2015, lorsqu’un certain Andrew Wakefield s’y est installé en recevant les honneurs des associations antivax locales. Ce médecin britannique, radié de l’Ordre des Médecins de son pays, était connu pour avoir répandu l’idée qu’il existerait des liens entre autisme et vaccination ROR (rougeole, oreillons, rubéole).

Depuis toujours, l’extrême droite française met en avant un discours aussi simple que redoutable : “vous payez trop”. Trop d’impôts, trop de taxes, trop de “charges”, trop pour les autres. Aujourd’hui, ce récit se propage de plus en plus, relayé par les réseaux sociaux, les médias de droite et l’univers brun des influenceurs réactionnaires. Il transforme la colère sociale en ressentiment fiscal. Et cette colère, au lieu de viser les vrais profiteurs — les actionnaires, les grandes fortunes, les fraudeurs fiscaux, les multinationales — est soigneusement redirigée vers un bouc émissaire commode : l’État et ceux qui vivent, prétendument, à ses crochets. Ce discours repose sur une série de confusions entretenues, de manipulations économiques grossières, et surtout, d’un projet politique inavoué : démanteler les droits sociaux au nom du “bon sens”.

Depuis toujours, l’extrême droite française met en avant un discours aussi simple que redoutable : “vous payez trop”. Trop d’impôts, trop de taxes, trop de “charges”, trop pour les autres. Aujourd’hui, ce récit se propage de plus en plus, relayé par les réseaux sociaux, les médias de droite et l’univers brun des influenceurs réactionnaires. Il transforme la colère sociale en ressentiment fiscal. Et cette colère, au lieu de viser les vrais profiteurs — les actionnaires, les grandes fortunes, les fraudeurs fiscaux, les multinationales — est soigneusement redirigée vers un bouc émissaire commode : l’État et ceux qui vivent, prétendument, à ses crochets. Ce discours repose sur une série de confusions entretenues, de manipulations économiques grossières, et surtout, d’un projet politique inavoué : démanteler les droits sociaux au nom du “bon sens”.

Introduction : En Allemagne, les cotisations sont en effet plus faibles (environ 19 % côté employeur, 18 % côté salarié). Mais cette comparaison ne dit rien de ce que l’on reçoit pour ce que l’on verse. Le salarié allemand, s’il perçoit 82 euros nets, devra financer lui-même sur cet argent une partie de sa santé (franchises médicales, assurances privées), sa retraite complémentaire, et il sera bien moins protégé en cas de coup dur. En contrepartie de ce haut niveau de cotisations, la France offre une très bonne couverture des soins : le reste à charge moyen après remboursement des dépenses de santé est d’environ 7% (le plus bas de l’OCDE), contre environ 13% en Allemagne, où les cotisations sociales sont moins élevées mais le système est davantage basé sur des assurances privées ou semi-privées. Quant à l’entreprise allemande, elle participe bien moins au système solidaire, au bénéfice de ses profits.

Trenitalia en France : quand l’État organise le sabotage de la SNCF

Trenitalia en France : quand l’État organise le sabotage de la SNCF

Introduction : La nouvelle offre TGV de Trenitalia sur la ligne Paris-Marseille, lancée le 15 juin, propose des prix avantageux par rapport à la SNCF. Ces tarifs, à partir de 27 euros, semblent valider la prophétie selon laquelle la concurrence fait baisser les prix. Derrière cette offre peu onéreuse se cachent en réalité des privilèges accordés par l’État au nouvel entrant italien. Alors que la SNCF est soumise à de nombreuses contraintes – contribuer au maintien du réseau, assurer la desserte de lignes peu fréquentées -, Trenitalia en est largement exempté. Ce régime spécial, artificiellement octroyé par l’État aux nouveaux entrants, ne fera qu’accélérer le déclin de la compagnie nationale française.

De Villepin fracasse le CRIF : “Vous n’êtes pas une institution d’État ! Vous étouffez la liberté d’expression et divisez le pays”

De Villepin fracasse le CRIF : “Vous n’êtes pas une institution d’État ! Vous étouffez la liberté d’expression et divisez le pays”

Introduction : “Le CRIF devrait se rappeler qu’il n’est ni une institution d’État, ni un ministère des Affaires étrangères israélien. En France, on a encore le droit de critiquer un État, même Israël, sans être accusé d’antisémitisme. Le vrai danger, c’est cet amalgame systématique que vous faites entre juif et israélien, entre critique politique et haine raciale. Vous croyez défendre une communauté ? En réalité, vous la mettez en danger. Vous étouffez la liberté d’expression. Vous divisez le pays. La France n’est pas une extension du Likoud. Et vous n’êtes pas l’arbitre de ce qui peut être dit ou pensé ici”.

« Une internationale d’intellectuels conservateurs aiguille le débat public dans plusieurs pays »

« Une internationale d’intellectuels conservateurs aiguille le débat public dans plusieurs pays »

Introduction : Plateforme intellectuelle pour une nouvelle droite globale, la revue « The European Conservative » publie aussi bien des interviews complaisantes de Viktor Orban que des hommages à des écrivains obsédés par la théorie raciste du « grand remplacement ». En France, elle gagne en influence, expliquent les politistes Valentin Behr et Eve Gianoncelli dans une tribune au « Monde ».

Digital Markets Act : Bruxelles peine encore à remettre les Big Tech dans le rang

Digital Markets Act : Bruxelles peine encore à remettre les Big Tech dans le rang

Introduction : Les Big Tech flanchent, mais ne ploient pas. Les uns après les autres, les géants numériques américains modifient leurs règles pour se conformer davantage au Digital Markets Act (DMA) européen, qui adapte le droit de la concurrence au marché digital. Il désigne particulièrement six “contrôleurs d’accès”, qui doivent se plier à un panel d’obligations : Apple, Meta, ByteDance, Amazon, Microsoft et Google. Mais les nouvelles règles mises en place par ces sociétés continuent, pour certaines, d’enfreindre les principes du texte, suscitant la colère de Bruxelles.

Des multinationales s'enrichissent grâce au génocide en cours à Gaza, affirme un rapport de l'ONU

Des multinationales s'enrichissent grâce au génocide en cours à Gaza, affirme un rapport de l'ONU

Introduction : Pour Francesca Albanese, la mécanique est implacable: «Tandis que la vie à Gaza est anéantie et que la Cisjordanie subit une offensive croissante, ce rapport montre pourquoi le génocide commis par Israël se poursuit: parce qu’il rapporte à beaucoup de monde.» Son rapport, intitulé «De l’économie de l’occupation à l’économie du génocide», détaille la façon dont des entreprises de l’armement, du BTP, de l’agroalimentaire ou de la finance, participent –directement ou indirectement– à la machine de guerre israélienne. Parmi les exemples les plus frappants: Lockheed Martin, géant américain de l’armement, qui fournit à Israël les avions de chasse F-35, utilisés pour bombarder Gaza, et dont plus de 1.600 sous-traitants sont impliqués dans la chaîne de production. Palantir, entreprise tech du soutien de Donald Trump, Peter Thiel, est elle aussi pointée du doigt pour son partenariat stratégique avec l’armée israélienne, fournissant des outils d’analyse et d’aide à la décision sur le champ de bataille.

Au Japon, l’essor du parti d’extrême droite Sanseito

Au Japon, l’essor du parti d’extrême droite Sanseito

Introduction : Dans l’archipel nippon, les formations politiques entrent en campagne en vue des élections sénatoriales du 20 juillet. Le Sanseito, parti d’extrême droite qui se distingue à la fois par son conservatisme et son emphase sur l’écologie, gagne en popularité. Il pourrait rafler les voix des électeurs conservateurs traditionnellement acquis au parti au pouvoir, le PDL.

Les manifestations en Finlande, reflet d’une crise de confiance envers l’État

Les manifestations en Finlande, reflet d’une crise de confiance envers l’État

Introduction : Les initiatives visant à limiter le droit de grève et à supprimer les avantages fiscaux pour les membres des syndicats ont suscité une indignation particulière. Ces mesures ont été perçues comme une attaque ciblée contre le mouvement ouvrier, une institution qui, depuis des décennies, garantit un équilibre entre le pouvoir et la société. Enni Saikonnen, représentante du Parti social-démocrate, accuse ouvertement le gouvernement de porter atteinte aux droits des travailleurs : « S’en prendre avec une telle virulence aux syndicats, c’est frapper au cœur même des fondements de la justice sociale. »

Les tensions sont exacerbées par une répartition paradoxale des ressources. Alors que les prestations sociales sont réduites, le gouvernement accorde des allégements fiscaux aux groupes à hauts revenus et alloue des fonds aux entreprises privées dans le secteur de la santé, tout en diminuant les investissements dans les établissements publics. Ce contraste érode non seulement les arguments économiques du pouvoir, mais aussi sa légitimité morale.

PFAS : une guerre de l’information financée depuis Bruxelles

PFAS : une guerre de l’information financée depuis Bruxelles

Introduction : Le débat sur l’interdiction des PFAS en France illustre une stratégie d’influence transnationale, où des capitaux étrangers financent des récits médiatiques pour orienter des normes nationales. La loi adoptée en février 2025 sur les PFAS découle d’une campagne orchestrée pour fragiliser l’industrie chimique française sous couvert de préoccupations environnementales. Ce cas, analysé par l’EGE, met en lumière une guerre cognitive moderne exploitant des récits calibrés et financés hors du champ national.