Menaces

C’est quoi GrapheneOS, la version d’Android au cœur d’une polémique en France ?

C’est quoi GrapheneOS, la version d’Android au cœur d’une polémique en France ?

Introduction : Le 19 novembre 2025, Le Parisien a publié un article qualifiant ce système d’exploitation de cauchemar pour les enquêteurs français. Le journal expliquait que la police judiciaire avait transmis une information aux autres services sur ces « engins » impossibles à déverrouiller pour la police. La réponse des développeurs de GrapheneOS ne s’est pas fait attendre, et elle est d’une violence rare. … GrapheneOS va plus loin et accuse explicitement les autorités : « La France est un pays de plus en plus autoritaire. […] Ses forces de l’ordre fascistes ont clairement une longueur d’avance en diffusant des allégations scandaleuses et mensongères sur les projets open source liés à la confidentialité. Aucune d’entre elles n’est fondée ». GrapheneOS s’en prend aussi à ses concurrents français : « iodéOS et /e/OS rendent les appareils beaucoup plus vulnérables tout en trompant les utilisateurs sur la confidentialité et la sécurité. Ces faux produits de confidentialité servent les intérêts des autorités plutôt que de protéger les gens. /e/OS reçoit des millions d’euros de financement public », en référence à d’autres alternatives à Android soutenues par la France. Les responsables du projet ont publié d’autres messages sur l’affaire.

Casser les protections de l’IA est trop facile, et ces chercheurs le prouvent

Casser les protections de l’IA est trop facile, et ces chercheurs le prouvent

Introduction : Une équipe de chercheurs en cybersécurité affirme avoir trouvé une méthode étonnamment simple pour contourner les protections censées empêcher les modèles d’IA de répondre à des demandes malveillantes. Leur outil prouve qu’un simple mot ou symbole peut parfois suffire à tromper les garde-fous les plus sophistiqués. Attention danger !.. Leur technique baptisée EchoGram vise directement les attaques de « prompt injection ». Il s’agit, pour schématiser, d’ajouter un texte malveillant aux instructions d’un modèle pour détourner son comportement. Le développeur Simon Willison la décrit comme une méthode consistant à « concaténer une entrée utilisateur non fiable avec un prompt de confiance ». Cela peut être direct (en entrant soi-même la commande), ou indirect (via une page web que l’IA analyse).

Cloudflare : la panne qui dévoile les failles d’un Internet centralisé

Cloudflare : la panne qui dévoile les failles d’un Internet centralisé

Introduction : L’incident survient quelques semaines après la panne majeure d’AWS d’octobre 2025. Cloudflare voit passer 20% du trafic web et sécurise 7,5 millions de sites. La panne a touché de nombreuses plateformes majeures comme ChatGPT, X et Uber. L’action Cloudflare a chuté de 3,9%, perdant 1,8Mds USD de capitalisation boursière. Trois entreprises américaines, AWS, Azure et Google Cloud contrôlent à elles seules 63% du cloud mondial, et trois acteurs, Cloudflare, Akamai et Amazon CloudFront dominent 80% du marché des réseaux de distribution de contenu. Les solutions alternatives sont souvent plus coûteuses, ne permettant pas les économies d’échelle dont profitent les géants. Les pannes de ce genre deviennent de plus en plus communes (AWS en octobre 2025), et affectent l’entièreté du web. Dans cette industrie d’une infrastructure pourtant critique, les acteurs français (comme OVH) ou européens (comme l’allemand Hetzner) sont minoritaires.

Google va lancer Gemini sur des millions de véhicules

Google va lancer Gemini sur des millions de véhicules

Introduction : Google remplace petit à petit Google Assistant par Gemini. Et après les smartphones, les montres et les objets connectés de la maison, la firme s’attaque aux véhicules. En effet, Google va aussi remplacer l’ancien assistant par Gemini sur sa plateforme Android Auto qui, selon l’entreprise, équipe plus de 250 millions de véhicules dans le monde. Et, dans une annonce publiée cette semaine, Google annonce qu’il va commencer à déployer sa version de Gemini pour Android Auto dans les prochains mois.

Le gouvernement veut nous obliger à utiliser le Dossier Médical Partagé

Le gouvernement veut nous obliger à utiliser le Dossier Médical Partagé

Introduction : L’article 31 du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 renforce l’obligation pour les professionnel·les de santé de reporter les données de santé de leurs patient·es dans leur Dossier Médical Partagé (DMP), et introduit l’obligation de consultation du DMP par les professionnel·les avant certaines prescriptions. Cette mesure s’inscrit dans un rapport de force commencé par l’État il y a quelques années pour collecter et centraliser les données de santé de toute la population, au mépris du consentement des patient·es, et dans une vision technocratique du soin… Nous voilà en 2025, et le gouvernement constate que malgré les obligations et les ouvertures imposées de dossiers en ligne, Mon Espace Santé n’est toujours pas suffisamment utilisé par les patient·es comme par les professionnel·les de santé. En effet, la plateforme a du mal à gagner la confiance des utilisateur·rices. Et pour cause les patient·es n’ont la main ni sur la gestion de leurs documents, ni sur le choix des équipes de soins qui peuvent y accéder. Quelques exemples :

Vous n’aimez pas l’IA de Microsoft ? Vous êtes un « cynique » selon son patron

Vous n’aimez pas l’IA de Microsoft ? Vous êtes un « cynique » selon son patron

Introduction : Mais pourquoi une telle tirade ? Eh bien, elle ne tombe pas par hasard, mais justement alors que Microsoft est engluée dans une vive polémique avec son système d’exploitation phare. La semaine dernière, Pavan Davuluri, président de Windows, tentait de vanter la vision d’un « OS agentique », c’est-à-dire entièrement piloté par des agents IA capables de tout faire à la place de l’utilisateur. Mais ce n’est pas vraiment passé. Le message a déclenché une telle avalanche de critiques qu’il a dû désactiver les réponses. Car beaucoup accusent la firme de Redmond de vouloir inonder Windows d’IA alors que les fondamentaux du système sont loin d’être réglés.

“Un téléphone, c’est un espion” : le patron de la DGSE prévient les utilisateurs de messageries chiffrées

“Un téléphone, c’est un espion” : le patron de la DGSE prévient les utilisateurs de messageries chiffrées

Introduction : Selon le patron de la DGSE, aucune application de messagerie ne peut vous garantir une confidentialité totale. En effet, même quand vos textos sont chiffrés, il existe des logiciels pour les intercepter sur votre smartphone, avant le chiffrement…

La messagerie chiffrée de bout en bout est aujourd’hui devenue la norme. Pour rappel, lorsqu’une app utilise cette fonctionnalité, les textos échangés sont illisibles lorsqu’ils passent par les serveurs de l’application. Ainsi, aucun employé ou gouvernement ne peut accéder à ces messages au niveau des serveurs. Parmi les apps qui proposent un chiffrement de bout en bout par défaut, on peut citer WhatsApp ou Signal. Ce système de chiffrement est aussi disponible pour les textos échangés entre smartphones Android, lorsque ceux-ci utilisent le protocole RCS à la place des SMS. Mais, malgré la présence de ce chiffrement sur les systèmes de messagerie qu’on utilise au quotidien, le patron de la DGSE, Nicolas Lerner, indique que la confidentialité des échanges n’est jamais garantie à 100 %. C’est ce qu’il a expliqué lors d’une récente interview avec France Inter. La raison ? D’après lui, “un téléphone, c’est un espion, c’est un mouchard que vous avez dans votre proche”.

La messagerie chiffrée de bout en bout est aujourd’hui devenue la norme. Pour rappel, lorsqu’une app utilise cette fonctionnalité, les textos échangés sont illisibles lorsqu’ils passent par les serveurs de l’application. Ainsi, aucun employé ou gouvernement ne peut accéder à ces messages au niveau des serveurs. Parmi les apps qui proposent un chiffrement de bout en bout par défaut, on peut citer WhatsApp ou Signal. Ce système de chiffrement est aussi disponible pour les textos échangés entre smartphones Android, lorsque ceux-ci utilisent le protocole RCS à la place des SMS.

Mais, malgré la présence de ce chiffrement sur les systèmes de messagerie qu’on utilise au quotidien, le patron de la DGSE, Nicolas Lerner, indique que la confidentialité des échanges n’est jamais garantie à 100 %. C’est ce qu’il a expliqué lors d’une récente interview avec France Inter. La raison ? D’après lui, “un téléphone, c’est un espion, c’est un mouchard que vous avez dans votre proche”.

WhatsApp, Telegram, Signal… peu importe votre messagerie, cette menace aura accès à tout

WhatsApp, Telegram, Signal… peu importe votre messagerie, cette menace aura accès à tout

Introduction : Dans une étude parue le 20 novembre 2025, les chercheurs de Threat Fabric mettent en lumière les capacités d’espionnage exceptionnelles d’un nouveau malware prêt à être déployé sur les téléphones Android. Son nom ? Sturnus… Sturnus se distingue par sa capacité à s’emparer de l’intégralité du contrôle de l’appareil infecté et à espionner entre autres des applications de messagerie ultra-populaires comme WhatsApp, Telegram ou Signal.

Amazon, champion de la collecte de données : ce que les apps de shopping savent vraiment de vous

Amazon, champion de la collecte de données : ce que les apps de shopping savent vraiment de vous

Introduction : Alors que les préparatifs du Black Friday et des fêtes de fin d’année battent leur plein, une enquête édifiante de Surfshark jette une lumière crue sur les pratiques des applications de shopping les plus populaires en France. L’analyse révèle une collecte massive et parfois surprenante de données personnelles, où le géant Amazon caracole en tête, devant les plateformes chinoises Temu, Shein, AliExpress et Alibaba. Loin de se limiter aux simples historiques d’achat, ces applications aspirent une quantité vertigineuse d’informations, constituant ainsi des profils utilisateurs d’une précision déconcertante.

Ransomware : comment VanHelsing parvient à cibler les systèmes Windows et… Linux

Ransomware : comment VanHelsing parvient à cibler les systèmes Windows et… Linux

Introduction : Une nouvelle opération de rançongiciel baptisée VanHelsing s’impose depuis le printemps 2025 comme l’une des menaces les plus agressives du moment. Lancé officiellement le 7 mars, ce groupe fonctionne comme une plateforme de Ransomware-as-a-Service, avec un modèle d’affiliation qui attire de nombreux acteurs malveillants grâce à des outils clés en main et à un partage lucratif des rançons.

Radio France et France Télévisions portent plainte contre CNews, Europe 1 et **Le JDD**

Radio France et France Télévisions portent plainte contre CNews, Europe 1 et **Le JDD**

Introduction : Radio France et France Télévisions ont assigné en justice les médias CNews(Nouvelle fenêtre), Europe 1 et Le JDD, dans le giron du milliardaire ultraconservateur Vincent Bolloré, pour “dénigrement”. Les deux groupes publics n’ont pas fait de commentaire sur cette action en justice engagée séparément auprès du tribunal des affaires économiques, qui intervient sur fond de conflit avec les médias privés de Vincent Bolloré, qui accusent l’audiovisuel public de partialité. Dans un article publié sur son site, Le Figaro précise que la plainte a été déposée “la semaine dernière” pour “dénigrement”, qui “est un grief constitutif de la concurrence déloyale”. Il ajoute que Radio France et France Télévisions “se sont concertés” mais qu’elles ont “agi séparément”. Contactée, la direction de la radio Europe 1 a dit “ne pas commenter” ces informations.

L'ours en peluche boosté à l'IA parlait d'armes blanches, de drogues et de BDSM avec les enfants

L'ours en peluche boosté à l'IA parlait d'armes blanches, de drogues et de BDSM avec les enfants

Introduction : Organisation à but non lucratif œuvrant pour la défense des consommateurs, le Public Interest Research Group (PIRG) a en effet publié en début de mois un rapport révélant des comportements très étranges de plusieurs jouets dotés d’intelligence artificielle. Parmi eux, on trouve Kumma, ours en peluche vendu par la société singapourienne FoloToy… Rapidement, les chercheurs du PIRG ont constaté que Kumma faisait preuve d’un jugement assez douteux quant aux sujets appropriés à aborder avec un enfant. Leur rapport indique que le jouet est par exemple disposé à expliquer aux plus jeunes où trouver des allumettes, des couteaux, des pilules ou des sacs en plastique. Les rapporteurs mentionnent même une conversation sur la cocaïne.

C’est quoi Cloudflare ? Et pourquoi ça peut mettre en panne toute une partie du net ?

C’est quoi Cloudflare ? Et pourquoi ça peut mettre en panne toute une partie du net ?

Introduction : C’est ici qu’intervient Cloudflare. L’entreprise agit comme un intermédiaire, un « proxy inverse » dans le jargon technique. Elle se place physiquement entre l’internaute et le site web qu’il souhaite visiter… Concrètement, Cloudflare remplit deux missions critiques. D’une part, elle joue le rôle de garde du corps : elle inspecte chaque visiteur pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un robot malveillant ou d’une tentative de piratage visant à saturer le site pour le rendre inaccessible (les fameuses attaques DDoS).

D’autre part, elle agit comme un relais grâce à un réseau CDN (Content Delivery Network) mondial qui met en cache les contenus (images, fichiers CSS ou JavaScript, vidéos) dans des centres de données répartis sur toute la planète. Cela vise à réduire la charge sur le serveur principal et à afficher plus vite les pages aux utilisateurs, en les servant depuis des lieux situés plus près d’eux.

TwoFace - Quand les sandbox deviennent inutiles

TwoFace - Quand les sandbox deviennent inutiles

Introduction : TwoFace est un outil développé par Synacktiv qui permet de créer des binaires Linux ayant 2 comportements bien distincts. Un comportement parfaitement inoffensif qui s’active dans 99% des cas et un comportement malveillant qui ne se déclenche que sur une machine ciblée spécifiquement pour l’occasion. Comme ça, votre sandbox verra toujours la version “propre” parce qu’elle n’aura pas le bon UUID de partition.

À l’heure de la fascisation, soutenez La Quadrature du Net

À l’heure de la fascisation, soutenez La Quadrature du Net

Introduction : Comme chaque année, on va profiter de cette campagne pour débattre sur un thème en lien avec nos luttes. Cette année, c’est le mot « fascisation » qui s’est imposé à nous. Pour les libertés publiques et les droits fondamentaux, les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent. Le fascisme qu’on redoute depuis si longtemps est-il devenu le nom de notre présent ? Comment agir et lutter dans ce contexte ?