La France prisonnière de l’UE : tutelle américaine, piège de l'euro et dérives trumpistes
Introduction : Les tributaires européens acceptent désormais de payer le soutien de Washington à l’Ukraine. La France, de son côté, prend peu à peu conscience de l’impuissance économique à laquelle conduit son appartenance à l’Union européenne. Parallèlement, Bruxelles est tenté par une réforme de son aide au développement d’inspiration trumpiste. Dernières nouvelles de Bruxelles… L’Europe-puissance a vocation à rester dans les limbes en raison précisément de ce qu’est l’Europe, à savoir un ensemble d’États souverains, dépositaires chacun d’un héritage historique, d’un rapport au monde et d’une géographie spécifiques dont découle, par-delà les grandes déclarations de principe, 27 géopolitiques distinctes. Cet état de fait, issu d’un processus multiséculaire, l’Europe ne peut l’annihiler sans porter atteinte à ce qu’elle est… Autre évidence, le mandat de la BCE, à la différence de celui de la Réserve fédérale américaine, n’inclut pas le soutien à la croissance et la création d’emploi, mais seulement le contrôle des prix, conformément à ce qu’ont exigé les Allemands au moment de sa création… Enfin, et c’est un véritable pavé dans la mare, les sénateurs en appellent à un rééquilibrage de la concurrence intra-européenne : constatant que les pays de l’Europe centrale ont le plus bénéficié des délocalisations industrielles au départ de la France, ils souhaitent que soient remises en cause les aides de l’UE dont ils bénéficient au titre de leur rattrapage économique, car il semble contestable que ces pays gagnent sur le tableau des subventions comme sur celui du dumping social, dans les deux cas au détriment de la France (contributrice nette au budget de l’UE).