Discours de von der Leyen : malgré ses échecs, l'UE poursuit sa fuite en avant

Introduction : La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a maintenu un cap résolument libéral lors de son discours sur l’état de l’Union européenne 2025, marqué par la promotion du libre-échange (accords comme Mercosur) et l’obsession du marché unique. Elle défend notamment l’élargissement de l’UE aux Balkans et à l’Ukraine malgré les risques de dumping social, tout en esquissant de nouvelles ambitions pour la défense européenne. L’ensemble de ces annonces illustre une fuite en avant de Bruxelles qui renforce toujours plus les pouvoirs de la Commission européenne au détriment des souverainetés nationales… On peut d’ores et déjà identifier un fil rouge à travers toutes ces annonces : elles conduisent toutes à renforcer les prérogatives de la Commission européenne et le poids du droit de l’Union dans notre ordre juridique national, réduisant comme peau de chagrin le nombre de domaines qui y échappent encore…. Comment expliquer une telle fuite en avant ? L’économie allemande est en voie d’effondrement et a besoin de nouveaux débouchés pour écouler ses voitures, quitte à sacrifier d’autres secteurs. Ces derniers serviront de variable d’ajustement au profit de l’industrie automobile d’outre-Rhin et, plus largement, des multinationales qui sont les vraies gagnantes de ces accords.

Extrait : Il s’agit donc de poursuivre la fuite en avant actuelle et de reproduire (en pire) les erreurs de l’élargissement de 2004-2007 aux pays d’Europe de l’Est. En effet, les salaires dans ces pays candidats sont en moyenne quatre fois inférieurs aux nôtres. Une telle concurrence – un tel dumping social – ne laissera aucune chance aux travailleurs d’Europe de l’Ouest. À l’heure de la démondialisation, l’Union entend recréer à l’échelle du continent une mini-mondialisation où les pays d’Europe de l’Ouest pourront délocaliser le peu d’industrie qui leur reste vers ce nouveau vivier d’emplois à bas coût. Nous assisterons même probablement à des relocalisations d’usines aujourd’hui implantées en Europe de l’Est (jugées bientôt « trop chères ») vers ces futurs nouveaux États membres.

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