La vassalisation de l’Europe à l’ère de la géoéconomie

Introduction : Le 31 juillet 2025, cette chimère s’est fracassée contre le mur du réel : l’UE, par la voix de la présidente de la Commission, acceptait un accord de vassalisation avec les États-Unis, impliquant droits de douane asymétriques et obligation d’acheter des biens stratégiques à l’Oncle Sam. Décryptage d’une capitulation qui établit, une nouvelle fois, que l’UE ne constitue pas un échelon pertinent de résistance à l’hégémonie américaine – une idée face à laquelle la rédaction du Vent Se Lève a toujours exprimé un scepticisme constant.

Extrait : Le motif invoqué ? Le déséquilibre de la balance commerciale entre le Vieux continent et le parrain américain. Celui-ci est pourtant en grande partie causé par l’hébergement des géants de la tech en Irlande, qui exportent aux Américains… des services numériques américains. Sans ce maquillage comptable, l’excédent commercial européen, qui justifie cette asymétrie dans les tarifs douaniers, serait quasi nul… La vassalisation ne s’arrête pas là. À ces accords ubuesques s’ajoute le fait que l’Executive Order contient des clauses de sanction en cas de leur non respect. Une diplomatie aussi agressive heurte la raison bruxelloise, accoutumée au respect du droit commercial, à la bonne entente transatlantique et au traitement préférentiel des Occidentaux. Cette ère est révolue : le chantage prédateur imposé à l’Ukraine et à la RDC, les menaces exercées à l’encontre du Danemark sur le Groenland, indiquent que les mêmes moyens de coercition s’exerceront désormais sur les « alliés » comme sur les « ennemis ».

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