L'Europe sociale n'aura pas lieu

Introduction : Dans L’Europe sociale n’aura pas lieu (2009), François Denord et Antoine Schwartz montrent que, dès l’origine, les fondations néolibérales de l’Union européenne l’ont mené vers une pente qui, depuis, s’est raidie lentement, mais sûrement. Or, « dans les eaux glacées du grand marché, [les] chances de survie [d’une Europe sociale] sont minces », voire inexistantes.

Extrait : Après la Seconde Guerre mondiale, un mouvement européen se forme, uni principalement par une hostilité démesurée à l’égard du communisme et du collectivisme de manière générale. Sans surprise, les États-Unis profitent de cette opportunité pour exercer leur influence sur le Vieux continent et soutiennent les mouvements européens, déjà acquis au libéralisme.

Le projet européen prenait, dès ses origines, ses racines dans la pensée néo-libérale, spécialement dans l’ordolibéralisme allemand qui a directement inspiré le Traité de Rome (1957) instituant un marché commun régi par le principe de concurrence.

Le néo-libéralisme s’est définitivement imposé avec l’Acte unique (1986) et la création d’un marché unique, puis de la zone euro. Désormais, les trois piliers de la doctrine néo-libérale imprègnent parfaitement la construction européenne : monétarisme, concurrence et libre-échange. Dans ces conditions, une politique européenne sociale est impossible.

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