À Gaza, la distribution d’aide s’est transformée en un système de surveillance militarisé
Introduction : La soi-disant zone d’aide où nous nous sommes rendus à pied ce jour-là n’était gérée par aucune organisation humanitaire reconnue. Il n’y avait ni travailleurs des Nations unies ni personnel du Croissant-Rouge. Au lieu de cela, l’opération était liée à une entité se faisant appeler la Fondation humanitaire de Gaza (GHF). Selon des avocats et des groupes de surveillance en Suisse, la GHF ne dispose d’aucun personnel médical ou humanitaire sur le terrain. Au lieu de cela, elle s’est associée à une société de sécurité privée liée aux États-Unis, Safe Reach Solutions. Cette société n’est pas composée de travailleurs humanitaires, mais d’entrepreneurs. Il s’agit d’anciens militaires américains, d’officiers de renseignement et d’analystes de données, dont beaucoup gagnent jusqu’à 1 000 dollars par jour. Certains sont déployés dans les zones mêmes où des civils comme moi vont chercher de l’aide. Leur véritable travail n’est pas seulement la « sécurité. » Selon les enquêtes menées par TRIAL International et l’Alliance des avocats pour la Palestine, les sous-traitants de la GHF sont chargés de recueillir des renseignements visuels et comportementaux sur les Palestiniens. Ils utilisent des quadcoptères et des drones de surveillance pour suivre les mouvements des personnes, scanner leurs visages et surveiller leur comportement, établissant ainsi des profils dans l’espoir d’identifier des « cibles. » Dans ce processus, des gens meurent.