La Russie, une « armée apprenante » plus puissante qu’au début de la guerre
Introduction : L’on retrouve dans l’adaptation de l’armée russe cette préférence pour des solutions rustiques, économiques et disponibles en masse. « Ce qui est crucial dans une guerre de haute intensité, ce n’est pas d’opposer le high-tech au low-tech, mais de penser en termes de smart-tech », résume un chasseur alpin français qui prend à dessein l’exemple des ânes réintroduits en 2021 par l’armée française en montagne : si leur présence sur le front a fait ricaner de nombreux observateurs, c’est à tort, car le mulet s’avère une excellente solution pour la logistique du dernier kilomètre dans des terrains peu praticables.
Extrait : Une source militaire française abonde : « L’armée russe est une armée apprenante qui a fait un bond qualitatif et quantitatif face aux difficultés, voire à ses échecs. Elle est battle-tested et battle-hardened : les mauvais cadres ont été éliminés, les mauvaises procédures corrigées, les équipements adaptés. La sélection naturelle fait son effet. » Et l’officier supérieur rappelle en prime que « la Russie se bat avec une main dans le dos » puisqu’elle n’a pas sonné la mobilisation générale et qu’elle n’est pas réellement en économie de guerre [les moyens de production civils ne sont pas utilisés, ou marginalement, pour la production militaire, NDLR]
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