Sur les réseaux sociaux, l’enfer, c’est les autres ? Les nouvelles logiques de surveillance entre adolescents

Introduction : D’autres formes de collecte informationnelle peuvent apparaître plus problématiques, notamment lorsqu’une jeune fille de notre enquête a oublié de désactiver sa position géographique auprès d’un garçon qu’elle décrit comme « insistant » et lui a révélé à son insu l’adresse de son domicile, ou encore lorsqu’un garçon harcelé s’est rendu au commissariat avec ses parents, sans penser lui non plus à se déconnecter de la géolocalisation, et en a subi les conséquences le lendemain… Parmi les adolescents interrogés, la non-connexion aux plateformes communicationnelles est le plus souvent acceptable. Elle « se regrette parfois mais se comprend », alors que la déconnexion volontaire par intervalles est davantage assimilée à une volonté d’échapper à une surveillance réciproque qui s’est largement banalisée dans le quotidien des individus connectés. À tel point que la surveillance n’apparaît pas exclusivement comme une contrainte : son caractère bénéfique est également souligné à plusieurs reprises dans nos deux enquêtes.

https://theconversation.com/sur-les-reseaux-sociaux-lenfer-cest-les-autres-les-nouvelles-logiques-de-surveillance-entre-adolescents-253314