L'arnaque du « modèle social trop cher » : la réalité derrière la propagande néolibérale
Introduction : À l’arrivée, nos voisins payent autant sinon plus pour se soigner, mais préfèrent croire qu’ils sont avantagés parce qu’ils paient un peu moins d’impôts. C’est la grande illusion des comparaisons internationales simplistes qui regardent seulement les dépenses publiques sans s’intéresser aux dépenses privées, ce qui induit gravement en erreur… Le même raisonnement vaut pour les dépenses de retraite. Pour comparer le « coût » des systèmes, il faut additionner les pensions financées publiquement et les pensions privées. En faisant cela, on s’aperçoit que la dépense totale pour les retraites oscille presque partout entre 9 et 13 % du PIB.
Extrait : Fiabilité : Un système par répartition bien géré ne peut pas faire faillite, contrairement à un régime par capitalisation privé qui peut s’effondrer en cas de krach boursier ou d’hyperinflation. D’un côté, on a la garantie de l’État ; de l’autre, aucune garantie – si votre assureur fait faillite, vous perdez tout. D’ailleurs, si la France a adopté la répartition en 1945, ce n’était pas par idéologie, mais parce que l’ancien système par capitalisation avait fait banqueroute avec l’inflation des années 1940. Étrangement, on « oublie » de le rappeler dans le débat actuel…