Comment les auteurs écolos tentent d’échapper à la bollorisation de l’édition

Introduction : Jamais la concentration des maisons d’édition entre les mains de quelques fortunes n’a atteint un tel niveau. « Si le phénomène n’est pas nouveau, il n’avait jamais servi aussi clairement un projet politique », alerte l’éditeur indépendant Florent Massot, en référence à Vincent Bolloré. Fin 2023, le milliardaire d’extrême droite, à la tête d’un puissant empire médiatique, a racheté le groupe Hachette (2,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024), n°1 de l’édition en France. L’année suivante, Vincent Bolloré a confié la direction de la maison Fayard à Lise Boëll, ex-éditrice d’Éric Zemmour et de Philippe de Villiers. Une nomination qui laisse entrevoir la même stratégie appliquée à I-Télé, devenue CNews, ou encore au Journal du dimanche : imposer une ligne éditoriale conservatrice, avec une large place aux discours réactionnaires sur l’immigration, l’insécurité, l’anti-« wokisme » et la remise en cause de l’écologie.

Extrait : Dominique Bourg, spécialiste des questions environnementales, craint que la chasse aux sorcières intellectuelle entamée par Donald Trump aux États-Unis, où des livres féministes, décoloniaux sont bannis de bibliothèques publiques, inspire les milliardaires « qui sont à 80 % trumpistes », selon lui.

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