Une note du ministère de l’intérieur fait craindre une répression très violente
Introduction : La note a mis en ébullition les syndicats de journalistes. Elle retire en effet aux journalistes de terrain de leurs droits fondamentaux liés à la liberté d’informer, les ramenant au niveau de simples citoyens ou de manifestants. « la prise en compte du statut des journalistes telle que consacrée par le schéma national du maintien de l’ordre, ne trouve pas à s’appliquer dans un contexte de violences urbaines », écrit le ministère. En clair, interdiction de filmer, de photographier et risque d’être pris pour cible après les ordres de dispersion des manifestations. Le SNJ a mandaté ses avocats pour qu’ils déposent une requête en urgence devant le Conseil d’Etat et un dossier au fond d’ici fin septembre.
Extrait : « Cette hausse importante des exactions s’accompagne d’une inversion de tendance. Alors que ces deux dernières années, la majorité des journalistes agressés l’avaient été par des manifestants ou des individus violents (70 % en 2021 et 81 % en 2022), depuis le début de l’année 2023, 63 % des violences sur les journalistes en France sont le fait des forces de l’ordre. Bien que clairement identifiables en tant que reporters, ils ont été matraqués, plaqués au sol, ou ciblés directement par des tirs de grenades et de gaz lacrymogène. »