Mascus, incels, féminicides : quand la folie des hommes tue
Introduction : La misogynie est profonde et beaucoup plus généralisée qu’on le croit : elle est dans la culture qu’on nous inculque, les livres qu’on lit, les films qu’on voit, les discours qu’on entend. C’est le cas depuis l’ancien testament et le péché originel. Eve a croqué le fruit défendu. Et les mecs ne lui ont jamais vraiment pardonné. Après MeToo, le monde a changé et beaucoup ne l’ont pas supporté.
Extrait : S’exposer à ce discours masculiniste n’est pas anodin. Parce qu’il est glauque, motivé par la revanche, le désespoir et surtout la haine. Ces influenceurs ont trouvé leur mine d’or : la solitude et la détresse affective. Le désarroi, c’est lucratif. Les grands manitous des réseaux sociaux l’ont compris dès l’origine. Dans leur chambre de fac où ils préméditaient facebook, Zuckerberg et ses amis classaient déjà les filles et les jugeaient. On regarde les autres, on se compare, on voit les vies qu’on aura jamais, les femmes, belles, inaccessibles. Ça peut susciter les pires frustrations… Mais l’ennemi éternel de l’homme, c’est la femme. Elle est toujours à portée de main et toujours à la merci de son époux ou de son père. Elle devient la coupable universelle, réduite à son état médiéval d’objet ou de bien meuble. Avilie et injuriée, avec le même mépris que celui qu’on réserve aux animaux. Dans cette grande hiérarchie de la création qui est le point commun de toutes les intolérances.