L’Union européenne, tabou de la gauche à l’heure de la servitude

Introduction : La gauche pointe, à raison, la multiplication des privilèges à l’endroit des plus fortunés. Mais elle est généralement peu diserte sur le sacrifice de l’outil productif français, ouvert aux quatre vents avec la construction européenne, au plus grand bénéfice des multinationales de l’Allemagne – qui accumule des excédents records grâce au déficit de nombreux pays européens, dont la France. Ce déficit, qui encourage la compression budgétaire, a été institutionnalisé par l’Union européenne… Industrie en déliquescence – hors luxe, cosmétique et dans une moindre mesure armement – dépense publique élevée, libre-échange et monnaie forte : l’équation était intenable. L’absence de contrôle des capitaux, des biens et des marchandises, exposait les entreprises françaises aux concurrents du monde entier. L’arme de la dévaluation, enclenchée sous l’ère gaullienne – et durant les deux premières années de la présidence Mitterrand – pour protéger le tissu productif, était neutralisée par la monnaie unique.

Extrait : De la même manière, les Européens ont acheté du Gaz naturel liquéfié (GNL) en masse aux États-Unis, à un prix surfacturé, pour compenser le tarissement des afflux russes. La dépendance européenne a été accrue par la destruction du gazoduc Nord-Stream 2, sur laquelle plane le soupçon d’un sabotage américain [une commission d’enquête ministérielle allemande a refusé de divulguer ses résultats au grand public : on image bien qu’eût-elle découvert la preuve d’une implication russe, elle n’aurait eu aucun mal à le faire NDLR]

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