L’obsession de la dette ou l’art de faire passer la casse sociale pour une nécessité historique
Introduction : Tout cela n’a rien d’innocent. Ce discours n’est pas simplement un excès de prudence ou une malheureuse pédagogie. Il est l’instrument d’un projet. L’obsession de la dette est le masque poli de la politique libérale. Elle justifie tout : coupes budgétaires, suppressions de postes, abandon des services publics, privatisations. Elle permet, au nom de la « raison », de dépouiller l’État de ses moyens, de ses missions, de ses ambitions. Pour que le marché fasse mieux, pour que la « main invisible du marché » organise la vie collective à la place du politique. Pour parachever de nous tétaniser, l’angoisse de la guerre est aussi mobilisée. La France doit réarmer, être crainte, être puissante. Et donc, pour ce faire, elle doit réduire tout le reste. Moins d’hôpitaux, moins d’écoles, moins de transports publics, moins de justice. Mais plus de canons, plus de drones, plus de budgets pour l’armée. Quand il y a la guerre, on ne discute pas. On obéit.