« Impossible de taxer les ultra-riches » ? Ces arguments de propagande qui ne valent rien
Introduction : Taxer les ultra-riches ? Malheur ! Ils vont fuir le pays, ils ne vont plus investir ni innover en France, les capitaux et les talents vont quitter le navire… La France s’appauvrira d’autant plus. De plus, ils ont beau être super riches sur le papier, en réalité, leur patrimoine n’est pas assez liquide pour pouvoir honorer plus d’impôts. Et puis, de toute façon, c’est tout simplement anticonstitutionnel… Autant d’arguments contre la taxation des plus grosses fortunes de France qui ont tourné en boucle pendant des décennies dans les sphères politico-médiatiques en conflits d’intérêts directs avec le système établi. Pourtant, aucun ne résiste à la confrontation par les faits.
Extrait : Taxer la « réussite » irait à l’encontre de l’esprit d’entreprise, de l’attractivité globale du pays, au détriment de la croissance et de l’emploi, et donc de la richesse globale. Ce discours, porté par exemple par le Medef ou certains éditorialistes économiques, a influencé la politique fiscale du début du premier quinquennat Macron placé sous le signe de la « Start-up Nation » : il a supprimé l’ISF et instauré une « flat tax » sur les revenus du capital en 2018, précisément pour stimuler l’investissement et l’innovation en libérant les détenteurs de capitaux de la « pression fiscale ».
Ce que disent les faits : Les résultats de cette expérience grandeur nature se sont révélés très décevants pour la théorie du ruissellement. Selon le comité d’évaluation de France Stratégie, la réforme de 2018 n’a tout bonnement eu aucun effet observable sur l’économie réelle en matière de croissance ou d’investissement.