Dassault Aviation est « très réticent » à poursuivre le projet SCAF si la question de la gouvernance n’est pas tranchée

Introduction : Deux visions s’opposent. Désigné maître d’œuvre pour le pilier 1 du SCAF, c’est-à-dire pour la conception de l’avion de combat du futur [NGF, New Generation Fighter], Dassault Aviation fait valoir qu’il n’a pas les coudées franches pour tenir son rôle face aux filiales allemande et espagnole d’Airbus Defence & Space. « On n’est pas capable de répartir le travail en fonction de ce que nous pensons. Il faut composer, négocier en permanence », avait ainsi résumé Éric Trappier, son PDG, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, en avril dernier.

Pour l’industriel français, l’idéal serait d’établir une coopération sur le modèle de celle qui avait permis de développer le démonstrateur de drone de combat nEUROn. Pour rappel, les industriels de six pays européens y avaient pris part, sous la direction de Dassault Aviation. Résultat : un appareil très performant a pu voir le jour dans des délais relativement rapides et, surtout, à des coûts maîtrisés [moins de 500 millions d’euros].

Extrait : « Je serai toujours très réticent à entrer dans une logique qui fait qu’on va dépenser plus, qu’on sera moins performant et qu’on n’exportera pas. Sans compter les fils à la patte en termes de composants ITAR, que certains laissent passer pour des raisons ABCD », a déclaré M. Trappier.

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