Surveillance des réseaux sociaux : l’État met sur la touche une société française et choisit l’américaine

Introduction : À rebours des appels à la souveraineté numérique, le marché du « listening social » de plusieurs services sensibles de l’État a été confié à une entreprise canadienne sous pavillon américain, en lieu et place d’une société française qui détenait jusqu’à présent ce marché. De quoi mettre vent debout l’entreprise évincée, mais aussi plusieurs politiques qui dénoncent les risques sécuritaires, et l’occasion manquée de soutenir le champion français du secteur.

Extrait : Pour le co-fondateur de l’entreprise française évincée, il s’agit d’une décision aberrante d’un point de vue sécuritaire. « Toutes les veilles sensibles, toutes les crises non publiques, tous les sujets d’intérêt de l’État vont être à disposition du Patriot Act américain », une des lois extraterritoriales américaine qui permet à Washington d’accéder à des informations stratégiques. Ce choix fragilise en plus « la seule compétence technique française dans ce domaine » : sur un marché qui compte peu d’entreprises, Visibrain fait figure d’exception. « Moi, je ne comprends pas pourquoi ils n’essaient pas de protéger et de défendre le seul acteur français qui a cette compétence technique aujourd’hui » regrette-t-il.

https://www.01net.com/actualites/surveillance-des-reseaux-sociaux-letat-met-sur-la-touche-une-societe-francaise-et-choisit-lamericaine.html