Bolloré : un empire centré sur le Luxembourg bien plus que sur la Bretagne
Introduction : Les Bolloré ne manquent pas une occasion de mettre en valeur leurs racines bretonnes et leurs activités industrielles dans la région. Une manière de masquer la réalité d’un groupe construit sur des coups financiers et des savantes constructions juridiques dont beaucoup passent par le Luxembourg. Extraits du rapport « Le Système Bolloré ».
Extrait : L’histoire du groupe Bolloré est donc surtout celle d’acquisitions (ou de tentatives d’acquisition) boursières d’entreprises ou d’actifs financiers dans des secteurs qui n’ont pas grand chose à voir les uns avec les autres. Ces actifs finissent généralement par être revendus au bout de quelques années, souvent avec une confortable plus-value – comme a même fini par l’être l’empire africain. En ce sens, et contrairement à l’image d’industriel qu’il aime entretenir, Vincent Bolloré opère à la manière de ces fonds qui investissent dans l’économie réelle dans une optique purement financière, dans le but de dégager des profits et des plus-value à la revente…. Une savante complexité, tout entière au service d’un unique objectif : verrouiller le contrôle de la multinationale par un actionnaire minoritaire. Car, aussi surprenant que cela puisse paraître, Vincent Bolloré et ses proches ne détiennent qu’une part réduite – 13,73 % à fin 2023 – du capital du groupe qui porte leur nom. Ils contrôlent pourtant la majorité des droits de vote et assurent une direction sans partage. Une forme de capitalisme sauvage … sans capital.