Un capitalisme en crise, prédateur et autoritaire. Entretien avec Romaric Godin
Introduction : Vous vous retrouvez avec des emplois qui sont précaires non seulement dans le sens où on l’entend généralement, mais plus fondamentalement parce qu’ils dépendent d’un contexte où ces emplois ont un problème d’existence propre, lié à leur manque de rentabilité. À l’inverse de la période précédente, pendant laquelle la création d’emplois industriels créait des emplois extrêmement productifs, qui démultipliaient la plus-value. Aujourd’hui la plus-value extraite sur chaque emploi est extrêmement faible, c’est pour cela que tous les emplois sont subventionnés, et c’est pour cela que ceux qui nous dirigent disent qu’il faut baisser ce qu’ils appellent les charges – les salaires socialisés, les impôts – et qu’ils exigent que l’État paie même une partie du salaire ! On a connu ça durant la crise sanitaire, où les États les payaient directement.
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