La Chine, gendarme du monde malgré elle ?
Introduction : En résumé, le gendarme du monde américain a traversé deux époques. La première est dominée par l’idéologie et se concrétise par un engagement militaire massif face au « péril soviétique ». Elle culmine avec la guerre du Vietnam. La seconde est toujours sécuritaire, mais la doctrine de la lutte du Bien contre le Mal s’estompe. La Guerre froide est terminée et l’ensemble du bloc communiste se rallie à l’économie de marché : les concepts idéologiques de l’après-guerre sont dépassés. Par contre, les intérêts économiques sont de plus en plus marqués, la double intervention en Irak incarnant l’archétype de cette évolution. L’empressement de Donald Trump à faire main basse sur les terres rares ukrainiennes en est une autre illustration.
Extrait : Un axiome demeure : la Chine ne se mêle jamais des affaires d’autrui. Enfin si, un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout ! C’est variable en fonction des enjeux. Toutefois, à la différence des États-Unis, la défense des intérêts chinois se veut diplomatique. Il est hors de question pour Pékin d’agir militairement, du moins pas aussi distinctement que Paris, Washington, Moscou, etc… Personne n’est dupe, les SSP recrutent parmi les anciens policiers et militaires ; les liens ambigus qu’entretiennent les États avec ces sociétés de mercenaires sont documentés. Citons-en deux très connues : les Russes du groupe Wagner et les Américains de Blackwater. Le fondateur de cette dernière, Erik Prince, un ex-Navy SEAL, a créé en 2014 à Hong Kong une autre compagnie, la Frontier Services Group (FSG), une entreprise mixte avec CITIC group, une banque d’investissement chinoise. Le développement de FSG est intrinsèquement lié à la belt and road initiative, « les nouvelles routes de la soie ». Notamment en Afrique où plus de 10 000 entreprises chinoises et des dizaines de milliers de personnels sont implantés dans des pays instables.
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