Viol du droit fédéral et international : Trump récupère des dérives autocratiques semés par Bush et Dick Cheney
Introduction : Il est tentant de considérer le second mandat de Donald Trump comme un règne sui generis d’anarchie. Malheureusement, la volonté du gouvernement fédéral de violer le droit fédéral et international en toute impunité n’a pas commencé avec Trump. Au contraire, l’actuel président en exercice ne fait que moissonner des pouvoirs autocratiques dont les graines ont été plantées par le président George W. Bush et le vice-président Dick Cheney au cours des années de guerre contre le terrorisme qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001. Dans la foulée, le Patriot Act, adopté à la hâte, a conféré au gouvernement fédéral de nouveaux et considérables pouvoirs de détention et de surveillance. La loi sur la sécurité intérieure de 2002 a créé un nouveau département ministériel, dont l’existence nous paraît aujourd’hui aller de soi. Comme je l’ai écrit il y a plus de dix ans, après le 11 septembre, la torture est devenue « courante » aux États-Unis.
Extrait : À cette époque marquée par des « interrogatoires renforcés », j’affirmais déjà qu’accepter un tel comportement hors la loi pourrait bien devenir une habitude en Amérique. Selon moi, nous pourrions progressivement apprendre à nous accommoder de n’importe quelle mesure gouvernementale pour autant qu’elle nous garantisse théoriquement la sécurité. Et c’est bien là la promesse de l’administration Bush : laissez-nous faire tout ce que nous devons faire, là-bas, du « côté obscur », et en retour, nous vous promettons de toujours assurer votre sécurité. En gros, le message était : il n’y aura plus d’attaques terroristes si vous nous autorisez à torturer des gens…
Lors d’un rassemblement dans le New Hampshire en 2023, Trump a déclaré à la foule : « Nous vous promettons d’extirper les communistes, les Marxistes, les fascistes et les voyous de la gauche radicale qui vivent comme de la vermine au sein de notre pays. » Il ne parlait pas seulement d’immigrés, mais aussi de citoyens américains.